Après 72 heures passées en terre béninoise :Tout sur les moments forts du séjour du Pape Benoît XVI

Publié le par OKOYA Francis

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L’avion du Saint Père s’est envolé de Cotonou ce dimanche 20 novembre  2011 dans l’après-midi en direction du Vatican avec évidemment à son Benoît XVI et toute la délégation qui l’a accompagnée sur la terre béninoise le vendredi 18 novembre 2011.  Le séjour de 72 heures du  Pape benoît XVI a été marqué par de grands faits sur lesquels nous revenons ici .

Francis Z. OKOYA

 

Une arrivée plus que grandiose

 Accueillie à l’aéroport Cardinal Bernadin Gantin dans l’après-midi de ce mémorable vendredi 18 novembre 2011 par le Président Boni Yayi assisté d’un fort  parterre de personnalités de la République et des membres de la conférence épiscopale du Bénin, la délégation de Benoît XVI a eu droit à tous les honneurs dignes de son rang. Fidèles Catholiques, enfants, femmes jeunes, … c’était un monde impressionnant avec des tissus à l’effigie de Benoît XVI, des mouchoirs jaune et blanc ( couleurs du Vatican) qui s’est ajouté aux officiels pour souhaiter la bienvenue au Pape.

Après  l’exécution des hymnes nationaux du Bénin et du Vatican, Boni Yayi a adressé au Saint Père et à sa délégation, un mot de bienvenue. Il y a eu ensuite l’adresse du Pape à l’endroit des autorités et du peuple béninois puis le tête-à-tête entre le Président Boni Yayi et l’hôte de marque  du Bénin au salon d’honneur.

Pour arriver à la cathédrale Notre Dame de la Miséricorde de Cotonou,  2ème étape de cette première journée de la visite papale,  le cortège papal a parcouru la ville de Cotonou sur l’intinéraire  aéroport-Place du souvenir- Carrefour Bon Pasteur- Collège Aupiais-Place Bernadin Cardinal Gantin – Carrefour Soneb- Boulevard Saint Michel- Traversée de Dantokpa- Ciné Concorde- Carrefour Sobebra- Troisième pont-Cathédrale.

 

Un samedi très chargé pour le Saint Père

Le lendemain samedi 19 novembre 2011, très tôt le matin, Benoît XVI a célébré une messe en privé à la Chapelle de la Nonciature Apostolique où il a résidé durant tout son séjour.  Autour de 9 heures, le Pape s’est rendu au Palais de la Présidence où il a rencontré les  membres du gouvernement, les représentants des institutions de la République, le corps diplomatique et les représentants des principales religions. Il a lancé un message assez fort pour les gouvernants béninois, l’Afrique et le monde. Benoît XVI qui a mis l’accent sur l’espérance, le dialogue interreligieux  dira à l’endroit des hommes politiques africains  «…La personne humaine aspire à la liberté ; elle veut vivre dignement ; elle veut de bonnes écoles et de la nourriture pour les enfants, des hôpitaux dignes pour soigner les malades ; elle veut être respectée ; elle revendique une gouvernance limpide qui ne confonde pas l’intérêt privé avec l’intérêt général ; et plus que tout, elle veut la paix et la justice. En ce moment, il y a trop de scandales et d’injustices, trop de corruption et d’avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort. Ces maux affligent certes votre continent, mais également le reste du monde. Chaque peuple veut comprendre les choix politiques et économiques qui sont faits en son nom. Il saisit la manipulation, et sa revanche est parfois violente. Il veut participer à la bonne gouvernance. Nous savons qu’aucun régime politique humain n’est idéal, qu’aucun choix économique n’est neutre. Mais ils doivent toujours servir le bien commun. Nous nous trouvons donc en face d’une revendication légitime qui touche tous les pays, pour plus de dignité, et surtout pour plus d’humanité. L’homme veut que son humanité soit respectée et promue. Les responsables politiques et économiques des pays se trouvent placés devant des décisions déterminantes et des choix qu’ils ne peuvent plus éviter…. »

Condamnant toute forme d’extrémisme religieux, le Souverain Pontife en a appelé à une cohabitation harmonieuse entre les religions :  « aucune religion, aucune culture ne peut justifier l’appel ou le recours à l’intolérance et à la violence. L’agressivité est une forme relationnelle assez archaïque qui fait appel à des instincts faciles et peu noble..».

Après cette rencontre, la famille présidentielle ( Boni Yayi sa femme Chantal de Souza et leurs enfants ont eu le privilège de recevoir en privé le  Pape Benoît XVI toujours au Palais de la Présidence.

 

Ouidah, la ville des premiers missionnaires honorée

De Cotonou, le Pape et sa délégation se sont rendus à Ouidah. Dans cette ville symbole du syncrétisme religieux, Benoît XVI a été se recueilli sur la tombe du cardinal  Bernardin Gantin dans la Chapelle du Grand Séminaire Saint Gall. Il s’y est entretenu, au Séminaire Saint Gall, avec les prêtres, les séminaristes, les religieux et de nombreux fidèles laïcs. Il a exhorté tous ceux qui sont engagés dans la vie religieuse « à une foi authentique et vivante, fondement inébranlable d’une vie chrétienne sainte et au service de l’édification d’un monde nouveau ». A la basilique de la même ville, Benoît XVI a procédé à la signature de l’Exhortation apostolique post-synodale.

 

Les orphelins de Sainte Rita sous la bénédiction papale 

De retour à Cotonou, le pape s’est rendu au foyer " Paix et joie " des missionnaires de la Charité à la paroisse Sainte Rita de Cotonou. Aux enfants visités, le souverain pontife adressera ces paroles : «…Certains parmi vous ont déjà fait leur première communion, d’autres s’y préparent. Le jour de ma première communion a été l’un des plus beaux jours de ma vie. Pour vous aussi, n’est-ce pas ? Pourquoi cela ? Ce n’est pas seulement à cause des beaux vêtements ou des cadeaux ou même des repas de fête ! C’est surtout parce que, ce jour-là, nous recevons Jésus-Eucharistie pour la première fois. Quand je communie, Jésus vient habiter en moi. Je dois l’accueillir avec amour et l’écouter attentivement. Au fond de mon cœur, je peux lui dire par exemple : « Jésus, je sais que tu m’aimes. Donne-moi ton amour pour que je t’aime et que j’aime les autres avec ton amour. Je te confie mes joies, mes peines et mon avenir ». N’hésitez pas, chers enfants, à parler de Jésus aux autres. Il est un trésor qu’il faut savoir partager avec générosité. Dans l’histoire de l’Église, l’amour de Jésus a rempli de courage et de force tant de chrétiens et même des enfants comme vous ! Ainsi, saint Kizito, un garçon ougandais, a été mis à mort parce qu’il voulait vivre selon le baptême qu’il venait de recevoir. Kizito priait. Il avait compris que Dieu est non seulement important, mais qu’il est tout…. ».

 Et la fin de la journée marathon du Pape ce samedi 19 novembre 2011 ont été marquées par la rencontre ave les évêques du Bénin à la Nonciature Apostolique à Cotonou et le dîner avec les Evêques du Bénin et avec la Suite Papale au même lieu.

Dimanche, Sainte messe et remise l’Exhortation Post-Synodale Apostolique aux Evêques de l’Afrique
 
 

Au dernier jour de son séjour au Bénin, Benoît XVI a célébré devant plus de 30.000 personnes, la Sainte Messe au Stade de l’amitié à Cotonou. Il a fait une homélie et a procédé à la remise de l’Exhortation Post-Synodale Apostolique aux Evêques de l’Afrique. Venus tôt pour cette célébration qui a démarré peu avant 09H30, beaucoup de fidèles, vêtus de pagnes à l'effigie du pontife ou brandissant de petits drapeaux du Bénin et du Vatican étaient installés dans les gradins, les travées et sur la piste, autour d'un grand podium où été célébrée la Sainte messe. Le Pape sur le trajet le menant au stade à son entrée sur ces lieux, a fait un tour de piste dans la papamobile sous les vivats et a été acclamé quand il a pris dans ses bras un très jeune enfant.

Après l’homélie, la récitation de l’Angelus et la Parole du Saint Père, ce dernier a quitté le stade pour le déjeuner prévus avec Membres du Conseil Spécial per l’Afrique de la Secrétairerie Générale du Synode des Evêques et avec la Suite Papale à la Nonciature Apostolique de Cotonou.
Par la suite, Benoît XVI et sa suite se sont rendus à l’aéroport autour de 16 heures et suite à  un dernier discours, le Souverain Pontife, s’est envolé pour le Vatican après 72 heures de messages et d’actes de paix, de justice et de réconciliation au pays, berceau du vaudou.

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