Bras de fer Gouvernement/Syndicats de l’enseignement :Policiers et gendarmes entrent en scène

Publié le par OKOYA Francis Z.

Le bras de fer qui oppose le gouvernement aux Syndicalistes du monde enseignant connaîtra cette semaine une nouvelle phase avec l’entrée sur la scène de la grève des policiers et des gendarmes.

Invités au palais de la Présidence en fin de semaine dernière, les hauts gradés de la Police et de la gendarmerie ont été instruits par le Chef de l’Etat, de prendre les mesures nécessaires en vue d’empêcher tout mouvement de rue des élèves ou des enseignants dès cette nouvelle semaine qui commence, la 6ème du mouvement de grève.

Cette instruction a été transmise aux préfets des départements puisque le samedi 03 mars dernier, celui de l’Ouémé-Plateau, François Houessou a, en marge de la rencontre de sensibilisation qu’il a co-dirigée avec la ministre Madina Sephou et de la  secrétaire générale Adjointe de la présidence de la république, Inès  Aboh,  donné des instructions aux maires en exercice sur son territoire. Il leur faire comprendre que conformément aux instructions du gouvernement, que les élus communaux ne doivent plus autoriser aucune manifestation des écoliers, des élèves. Or, de sources proches des enseignants en grève, on apprend que le mouvement sera marqué cette semaine par plusieurs manifestations. Des Assemblées générales à la marche sur le Ministère en charge de la Fonction publique en passant par la supervision et le contrôle du mouvement dans les établissements scolaires et les sorties des écoliers et élèves plusieurs actions sont programmées par les syndicalistes du Front des trois ordres d’enseignement.

 

Point des contre-attaques du Gouvernement

A faire aujourd’hui le point, on se rend compte le gouvernement applique la vieille méthode de lutte qui consiste en la mise en œuvre " des actions successives à intensité progressive". Le Gouvernement, a en effet commencé par dialoguer avec les enseignants en grève. Par la voix du Premier ministre, les pourparlers ont débuté et le principe autour duquel portaient les échanges était que le décret querellé n’exclut pas les enseignants seulement que la santé financières des caisses publiques ne permettait pas de leur donner tout de suite satisfaction. Mais quelques jours après, le gouvernement à travers un compte rendu de conseil des ministres, brandit la menace des défalcations sur salaires pour les grévistes, envoie les ministres en tournée d’explication et de sensibilisation contre le mouvement de enseignants, invite les têtes couronnées, les notables, et les élus communaux et locaux à établir la liste des enseignants absents au poste pour fait de grève. Aujourd’hui, le discours a changé, les enseignants ne sont pas concernés par le Décret N° 2011-505 du 05 Aout 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des Agents de l’Etat et ce sont les policiers et les gendarmes qui sont invités à faire en sorte que ni les enseignants, ni leurs apprenants ne manifestent leur mécontentement.

L’épilogue de ce bras de fer est encore loin.

Jean-Marc Aurèle AGOSSOU

Publié dans SOCIETE

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