Derniers développements de l’affaire Dangnivo: Théâtre juridico-politique autour d’un cadavre Une mise en scène pour détourner l’attention des dossiers Cen-Sad, Icc, Haute Cour de Justice ?

Publié le par OKOYA Francis

Derniers développements de l’affaire Dangnivo:
Théâtre juridico-politique autour d’un cadavre
Une mise en scène pour détourner l’attention des dossiers Cen-Sad, Icc, Haute Cour de Justice ?

 

( Lire les déclarations du ministre Akoffodji, de l’Union fait la Nation, des Fcbe, de la famille Dangnivo, des syndicalistes, et les questions sans réponse )

Les déclarations du ministre de la Justice Grégoire Akoffodji

Que peut-on retenir de ce qui a été fait jusque là ?

D’abord je voudrais saluer les forces de la gendarmerie et de la police sous la direction du procureur de la République qui ont abattu un travail formidable depuis plusieurs semaines, lequel travail nous permet aujourd’hui de constater ou de dire du principal accusé dans ce dossier que nous sommes sur une très bonne piste. Cette piste, nous l’avons depuis le dimanche dernier. En tout cas, le procureur a eu connaissance des pistes, j’en ai été informé moi-même et nous avons suivi depuis hier après-midi toutes les évolutions de ce dossier. Il est clair aujourd’hui qu’il faut poursuivre le travail, l’enquête n’est pas terminée, mais nous sommes sur une excellente piste. Je ne souhaite pas que cela donne lieu à des polémiques. Le travail de la justice se fait loin du bruit. La justice n’aime pas le bruit et le bruit n’aime pas non plus la justice. Je dirai aux uns et aux autres que Dangnivo est porté disparu et la dernière personne avec laquelle il a parlé se trouve être la personne chez qui nous sommes aujourd’hui et il me semble important d’écouter ce que cette personne a déposé de façon constante depuis hier à savoir qu’il est le meurtrier de Dangnivo. Je souhaite qu’à ce niveau donc, du travail mené par la commission d’enquête judiciaire, nous puissions nous en tenir à cela et que nous laissions l’enquête se poursuivre. Il faut que la commission retrouve la sérénité nécessaire pour boucler ce dossier et que le peuple béninois qui attend de savoir ce qui s’est passé sache après regroupement de tout ce qu’il y a eu comme interventions ce qui s’est passé dans ce dossier.

Il s’agit de qui ?

Cette personne est un « bôkônon », c’est un charlatan qui reçoit donc des clients et il en a reçu un et voilà comment ça s’est terminé. Je souhaite que nous pussions laisser la commission poursuivre. N’oubliez pas que nous avons affaire à un repris de justice puisque par deux fois déjà, il a été emprisonné et par deux fois, il a purgé une peine et a été relâché. Mais malheureusement, on se rend compte qu’ au lieu de s’améliorer, il s’est dégradé et aujourd’hui, il est sérieusement en difficulté avec la société.

Est-ce qu’il y a des complices ?

L’enquête le dira, mais nous sommes persuadés qu’il n’a pas travaillé tout seul. Parlant des complices, il faut dire qu’il a avoué devant la commission ceux qui l’ont aidé. On sait simplement qu’il y a une question d’argent, on lui a proposé beaucoup d’argent, mais qui ? Je pense que la justice travaille à élucider toutes ces questions. Je vous demande d’être patient, de faire confiance en votre justice, nous sommes sur la bonne piste, nous allons poursuivre et donner toute la vérité sur cette question.

Le corps exhumé est-il vraiment celui de Dangnivo ?

Vous savez, il y a des techniques modernes aujourd’hui pour authentifier les êtres humains, on va aller de façon très très pointue pour prélever des organes. Il a dit tout à l’heure qu’il a prélevé des organes. Les organes qu’il a prélevés, on verra si ces organes sont sur le corps. Il a dit également qu’ils l’ont enseveli dans un linceul blanc. Ce sont des choses concordantes qui nous mettent dans une bonne voie. Mais encore une fois, il y a des tests d’ADN qui seront pratiqués sur ce corps.

Le véhicule est-il déjà retrouvé ?

La police est également sur la piste qu’a indiquée le coupable, donc la police continue de travailler.

Déclaration de la sœur de Dangnivo

C’est un homme. Maintenant les autorités compétentes feront le travail.

Mais est-ce qu’il y a des indices qui prouvent vraiment que c’est votre frère ?

Non, non pas vraiment. Moi je ne l’ai pas vu.

Des questions qui méritent réponses

Déjà comme certains confrère et beaucoup de béninois, il serait bien que le ministre Akoffodji réponde à certaines questions. Il s’agit par exemple de savoir pourquoi les parents n’ont-ils pas confirmé que le corps découvert est vraiment celui de leur fils. Pourquoi les responsables des centrales syndicales qui sont allés sur les lieux de la découverte hier n’ont pas confirmé que le corps découvert est vraiment celui de leur syndiqué ? De quels éléments de preuves irréfutables le ministre de la justice dispose-t-il pour affirmer de manière péremptoire que le « charlatan » arrêté est le véritable meurtrier ? Leurs services connaissaient-ils particulièrement le disparu (mieux que les parents et les camarades syndicalistes), pour identifier aussi rapidement son corps ?

A ces différentes questions, il convient d’ajouter d’autres toutes aussi pertinences. Si le ministre a pu savoir qu’il s’agit d’un crime organisé avec des complices sur de fonds de gros sous avec au bout du compte, un commanditaire, pourquoi n’a-t-il pas pu rendu public l’identité de ce commanditaire si tant est que lui et ses services interrogeaient depuis dimanche 26 septembre 2010 le présumé meurtrier ? Mieux dans quelles conditions ce « bôkônon » a-t-il des aveux ? Qu’en est-il réellement des 50 milions ? Enfin il est important de se demander si la théâtralisation autour de la découverte de ce fameux cadavre n’a pas pour but de détourner l’attention de l’opinion publique des dossiers mémorandums de Lawani, Zinzindohoué donc des dossiers Cen-Sad, Icc et de la demande de poursuite du Chef de l’Etat devant la Haute Cour de Justice.

 

Déclaration Fcbe-Sursaut patriotique, ADD-Paix et Progrès, ADD-Nation etdéveloppement, PRD et G13.

Notre pays le Bénin, est depuis quelques temps en proie à une insécurité dépassant toutes les normes. L’angoisse se lit désormais sur tous les visages. Avilis, meurtris, affamés, ruinés par des scandales de tous genres, les Béninois doivent désormais faire face à une nouvelle forme d’insécurité qui n’est ni plus ni moins qu’un terrorisme d’Etat. Les Béninois doivent s’attendre désormais de leur Gouvernement non pas la sécurité, mais à l’alerte à l’insécurité.
Les enlèvements, les assassinats et les disparitions n’ont jamais atteint un niveau aussi élevé dans notre pays. Plus grave, on nous dit que ce n’est que le début de ces opérations
qui visent à détruire systématiquement tous ceux qui ne marcheraient pas pour soutenir les scandales du changement. Ainsi, après les menaces proférées en permanence contre Monsieur Armand ZINZINDOHOUE et ses proches, c’est aujourd’hui le tour de Monsieur LAWANI Soulé Mana de subir la torture morale avant son éventuel assassinat. Dans ce cadre, un ministre du Gouvernement, en l’occurrence le ministre Grégoire AKOFODJI s’est rendu au domicile de Monsieur LAWANI Soulé Mana lui disant ceci ‘’l’opposition veut t’assassiner et faire porter la responsabilité au Président YAYI
Boni. J’ai informé aussitôt le Président de la République qui a promis de vérifier l’information. C’est après vérification que je suis envoyé par la haute autorité te voir pour te proposer une garde rapprochée et une sécurisation de ta maison’’. Cette démarche appelle deux questions :
1-Pourquoi le Chef de l’Etat qui a été mis au courant du plan d’assassinat de LAWANI n’a pas déclenché l’opération visant à mettre hors d’état de nuire les commanditaires ?
2-Quel intérêt l’opposition a t-elle à assassiner LAWANI alors que l’on sait que son mémorandum  sur le palais des congrès et le centre international de conférences de Cotonou a éclaboussé durablement le Président YAYI Boni et que son deuxième mémorandum l’achèverait à coup sûr ?
Non, le peuple béninois ne peut plus être dupe aujourd’hui des montages du
pouvoir.
Les Béninois savent désormais que c’est au sommet de l’Etat que s’organisent les enlèvements et les assassinats. Nous voulons par la présente déclaration prendre le peuple béninois et la communauté internationale à témoin sur les menaces que le pouvoir profère contre les citoyens qui courageusement ont décidé de tourner la page de l’arbitraire, de la corruption, du vol, des assassinats et du pillage de l’économie nationale. Le peuple béninois est et doit être libre de choisir ses responsables sans intimidation.
En tout état de cause, le Président YAYI Boni qui a menacé à plusieurs reprises de mettre le ‘’pays à feu et à sans et de bousiller les cadres’’ sera tenu pour responsable de tout ce qui adviendrait de la sécurité des acteurs politiques de notre pays en général, et de cette des sieurs Lawani et Zinzindohoué en particulier.
Nous avons besoin de ces hommes pour faire la lumière sur deux scandales majeurs de l’ère du changement. Le Bénin est un pays de paix.

 Le Parlement béninois dit non à la violence.
Le Parlement béninois dit non à l’insécurité.
Le Parlement béninois dit non à l’arbitraire.
Le Parlement béninois dit non aux menaces de mort.
Tous ensembles pour la sauvegarde de la démocratie.
 Fait à Porto-Novo, le 27 septembre 2010

Les groupes parlementaires :
Sursaut patriotique ;
ADD-Paix et Progrès ;
ADD-Nation et développement ;
PRD ;
G13.

 

Déclaration politique des députés de la mouvance

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Députés à l’Assemblée nationale,

Chers compatriotes,

Inconsciemment et au grand jour, même de la tribune de notre auguste Assemblée, des assassins à mains imbibées de sang humain révèlent leur plan satanique de conquête du pouvoir d’Etat. Nous avons à faire à de criminels qui veulent verser à tout prix le sang de paisibles populations pour assouvir leur aveuglement. Comment opèrent-ils ? Quelles sont les principales composantes de leur plan ? Que veulent-ils faire de notre beau pays ?

1-Comment opèrent-ils ?

Par voie de presse et à travers des interventions mensongères, calomnieuses, ethniques, haineuses et provocatrices, faites par les députés de l’opposition à l’Assemblée.

            2-Quelles sont les principales composantes de leur ?

Le plan qui se mer graduellement en place prévoit entre autres :

-L’assassinat du premier magistrat de notre pays ; c'est-à-dire le Président de la République YAYI Boni. Et pour cela des contacts sont pris avec les rebellions armées de certains pays de la sous région africaine pour le recrutement et la formation de mercenaires ;

-L’acquisition d’arme de guerre par usage de circuit d’escroquerie financière ;

-La manipulation et la collusion avec des travailleurs à travers de promesses fallacieuses ;

-Les menaces de mort ou de violence pour usage de leur liberté d’opinion et d’expression comme c’est le cas de l’honorable GBADAMASSI Rachidi, BEHANZIN Frédéric, et les journalistes de la chaîne de télévision LC2 ;

-La création d’une psychose d’insécurité généralisée dans le vil dessein de préparer le peuple à la mise en œuvre de leur plan machiavélique et diabolique de déstabilisation du Bénin.

            3-Que veulent-ils faire de notre pays ?

Si les Béninois ne votent pas majoritairement en leur faveur aux élections présidentielles de 2011, ils veulent  transformer le Bénin en un champ de bataille insurrectionnelle pour prendre le pouvoir afin de déstabiliser pour piller à nouveau notre beau pays.

En tout état de cause, nous les députés de la mouvance, profondément attachés aux idéaux de paix :

            -Réaffirmons notre soutien aux actions sécuritaires du Gouvernement pour assurer au peuple béninois la quiétude et l’unité nationale ;

            -Dénonçons tout anticonstitutionnelle de conquête de pouvoir d’Etat basé sur la violence politique ;

            -Appelons tous démocrates épris de paix à se mobiliser pour barrer la route à tous ces gangsters qui n’ont aucun respect pour notre peuple et pour qui, seul compte l’intérêt personnel et égoïste.

                                                                                 

Fait à Porto-Novo, le 27 Septembre 2010

Les députés de la Mouvance 

  

Position du Syndicat du ministère des Finances

Pour  le syndicaliste Métognon du ministère des finances, la lutte continue jusqu’à la découverte du vrai corps. Pour lui si le présumé coupable déclare avoir brûlé les vêtements de Pierre Urbain Dangnivo, il doit être en mesure de dire quels étaient donc ces vêtements. Le Syndicat du ministère des Finances interpelle vivement, le ministre Grégoire Akoffodji pour de plus amples explications. Enfin le Syndicat du ministère des Finances en collaboration avec les autres centrales syndicales organisent une géante marche le vendredi prochain pour la manifestation de la vérité dans le dossier Dangnivo.

 

Francis Z. OKOYA

Publié dans ACTUALITES

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