Echanges houleux entre les députés Débourou et Akotègnon :Prémices de nouvelles tensions au sein de l’Hémicycle

Publié le par OKOYA Francis Z.


L’absence et ou le silence des députés de l'opposition, les textes de loi qui passent comme des lettres à la poste depuis mai 2011 font penser qu’une certaine entente, un "gentle’s men agreement" est de mise pour  la 6ème Législature. Erreur ! les débats sur la mise en œuvre du PVI intervenus le jeudi 26 janvier 2012 dernier ont permis de constater que la cendre reste chaude entre mouvance et opposition parlementaire. Les députés Débourou et Akotègnon en ont donné l’illustration.
Alors que le président Mathurin Nago allait mettre fin aux interventions de ses collègues sur le PVI, le député Djibril Mama Débourou demande la parole. S’appuyant sur l’article 61 du Règlement Intérieur, il fait remarquer  que son collègue Raphaël Akotègnon a traité de voleur un autre collègue Fcbe qui intervenait. " On est libre de dire tout ce que l’on veut ici. Mais on n’a pas le droit d’insulter ses collègues…c’est un mauvais perdant…" dira le député Débourou à l’endroit de son collègue. Rectifiant l’article évoqué, Mathurin Nago parlera plutôt de l’article 51 du Règlement intérieur et au nom de cet article il donnera la parole au député Raphaël Akotègnon.
" …je suis surpris par l’imagination fertile du collègue Débourou ! je ne sais quelle mouche l’a piqué. Un collègue intervenait et j’avoue que je ne sais lequel et peu m’importe. Mais ce collègue parlant de la situation qui prévaut suite à la mise en œuvre du PVI a dit que cette situation interpelle tous les Béninois. Et j’ai commenté ces propos en disant à mes collègues assis à côté de moi que la situation n’interpelle pas tous les Béninois, mais plutôt ceux qui ont instauré ce système de gestion dans notre pays, ce système qui induit tous les problèmes dénoncés aujourd’hui c’est ce groupe qui doit se sentir interpellé… ! Cela a suffit pour que le collègue Débourou ma traite d’impoli, de mal élevé, de mauvais perdant… Je lui ai juste fait remarquer que c’est celui qui se sent morveux qui se mouche…. Et du reste l’article 61 qu’il a évoqué en prenant la parole est mal fondé…. ».
Alors que le député Karim Chabi Sika essayé de prendre la parole pour défendre son collègue Débourou, le président Nago fit une petite synthèse en appelant les uns et les autres au calme en déclarant l’incident clos.

Francis Z. OKOYA

Publié dans ASSEMBLEE NATIONALE

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