Prétendu remaniement: Yayi se retrouve avec un gouvernement de 42 ministres (10 conseillers supplémentaires à la présidence)

Publié le par OKOYA Francis

Prétendu remaniement:
Yayi se retrouve avec un gouvernement de 42 ministres

(10 conseillers supplémentaires à la présidence)

Les choses se compliquent pour le président Yayi Boni en concertation pour la formation de son prochain gouvernement. Les projetions amènent à la constitution d’une équipe à 42 ministres au risque de provoquer des défections en cascade au sein de la mouvance présidentielle.
Un gouvernement de 42 ministres. Voilà la solution vers laquelle tendent les négociateurs mandatés par le chef de l’Etat dans le cadre du remaniement attendu. La situation se complique donc car on est largement au dessus des 24 annoncés en vue de se conformer aux recommandations des partenaires au développement. En plus de cette équipe pléthorique, il est préconisé la création de 10 postes supplémentaires de conseillers à la présidence. Ces simulations rendent la situation encore plus difficile pour le chef de l’Etat obligé de tenir compte de tous les courants de son propre camp. Pour le moment, le projet d’un élargissement à des adversaires politiques est définitivement abandonné du fait des refus des personnalités approchées dans ce sens. Les 42 postes identifiés ne concernent que les partisans du chef de l’Etat ou ceux qui sont considérés comme tel. En cause l’éclatement des partis originels des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et la création de nombreux autres partis tous soutenant l’action du gouvernement. Cette inflation a rendu difficile les négociations en groupe d’intérêt. Il fallait s’entretenir avec chaque personnalité au lieu de représentants de groupe mandatés. Ainsi pour satisfaire uniquement les mécontents Fcbe qui ont rejeté le projet de budget 2010, il faut consacrer au moins quatre postes ministériels à raison d’un poste par député mécontent. A cette allure on se retrouve à près d’une vingtaine de ministres proposés ou soutenus par des députés de la mouvance pour la plupart pris isolément.
Le gros piège pour Yayi
Pour des questions d’équilibre régional, il faut ajouter une dizaine d’autres ministres. Ensuite, il y a le puissant lobby des évangélistes, celui des associations de femmes, les personnalités non députés et très proches du chef de l’Etat et les anciens ministres à conserver. On est déjà au-delà de la quarantaine. La lassitude gagne déjà les rangs ; ce qui renforce évidemment les partisans du statut quo. Ces derniers ont toujours estimé qu’il était trop top pour procéder à un remaniement ministériel alors même que l’Union fait la nation n’a pas encore désigné son candidat. Dans l’entourage de Yayi on parle de piège orchestré par les adversaires politiques pour déstabiliser la mouvance présidentielle. « Le chef de l’Etat n’a jamais parlé de remaniement ministériel avant que les journaux ne commencent par en faire cas » affirme un des artisans des négociations. Selon lui c’est la rumeur qui a provoquée les remous et la création tous azimuts de partis. C’est ainsi que la psychose du remaniement s’est emparée de tout le pays. Le chef de l’Etat s’est vu littéralement assailli par des sollicitations qui fusent de toute part alors qu’il ne s’était pas préparé à la chose, croit savoir un de ses proches. Il est de plus en plus question de désamorcer la bombe du remaniement. Le chef de l’Etat pourrait réunir sa mouvance au grand complet et annoncer qu’il n’y aura pas de remaniement avant la fin de l’année. Une annonce destinée à calmer les esprits et remettre les ministères au travail. Cette solution a l’inconvénient d’accentuer le mécontentement de tous ceux qui espéraient faire partie d’un gouvernement imminent et qui pourrait commencer par se montrer très impatient.

 Par Adrien Bidossessi ( Quotidien Nokoué)

Publié dans POLITIQUE

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