Sébastien Adjavon sur l’émission " question d’actualité:" Ce n’est pas moi qui vais payer les erreurs du gouvernement.

Publié le par OKOYA Francis

Sébastien Adjavon sur l’émission " question d’actualité:

’"Ce n’est pas moi qui vais payer les erreurs du gouvernement."

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Le président du patronat et directeur général du groupe Cajaf et Comon, Sébastien Adjavon était hier l’invité de l’émission " question d’actualité " sur Golfe Fm et Golfe Tv. Plus d’une heure durant, il s’est prononcé sur le commerce au Bénin de la volaille, du poisson, de l’huile végétale, du textile et sur l’exportation de certains de ces produits vers le Nigeria. Aussi, il a évoqué au cours de ce passage sur Golfe Tv, ses démêlés avec la douane et le gouvernement béninois. Indigné de la résiliation de l’un de ces contrats avec le gouvernement, il n’entend pas payer les erreurs de l’exécutif. Sébastien Adjavon pense faire des pieds et des mains pour éclairer la lanterne du Chef de l’Etat. Dans le cas contraire, cette affaire, selon ses dires, sera portée devant les juridictions compétentes.

Monsieur Sébastien Adjavon. On vous identifie beaucoup plus dans la distribution de produits de volailles et de produits halieutiques congelés. Qu’êtes vous allé chercher dans le commerce de l’huile végétale ?

Avant de répondre à votre question, permettez-moi de vous dire que c’est avec un grand pincement au cœur que je me présente sur ce plateau aujourd’hui. Comme vous l’avez dit, la société Cajaf Comon est connue dans les produits congelés à savoir la volaille et le poisson. Mais nous faisons d’autres activités à savoir le textile (les tissus Hitarget). Nous sommes quand même, l’un des acteurs les plus importants de ce secteur et nous faisons aussi de l’huile depuis 2008. Mais nous faisons de l’huile en toute petite quantité, parce que les conditions à l’époque ne permettaient pas de faire de grosse quantité. C’est à l’arrivée de l’arrêté d’avril 2009, que nous avions eu à discuter avec les autorités pour intensifier nos activités dans le secteur de l’huile de palme.

Alors, ce secteur, vous y êtes entrée et quelques temps après, on constate que vous en avez le monopole ? Le disons-nous à tort ou à raison ?

Non ! Ce n’est pas une affaire de monopole. C’est un leadership. Vous savez, quand on se met dans quelque chose, on essaie de mieux le faire. Il y avait des intervenants dans le secteur depuis des années. Nous avons estimé qu’il y avait de la place à prendre. Nous sommes arrivés, nous avons fait le travail qu’il fallait faire et aujourd’hui, nous sommes le leader dans le secteur. Ce n’est pas de notre faute. Il faut juste travailler et essayer d’atteindre les objectifs.

Mais vos pairs ne voient pas la chose de cette façon. Vous avez suivi le reportage de leur déclaration au siège de la Ccib. Votre réaction

Par rapport à tout ce qui a été dit, je tiens d’abord à rappeler cet arrêté est un arrêté ministériel. Cela veut dire que la décision a été prise par le gouvernement en conseil des ministres avant que ça ne soit un arrêté. Et puis, l’arrêté statuant, demande que dorénavant, les marchandises de l’huile qui étaient sur Cotonou et qui devraient aller soit au Nigeria pour se faire en réexportation. Donc, ce n’est pas la société Cajaf et Comon seule qui a bénéficié de cette réexportation. D’ailleurs, nous, on a commencé bien après les autres à profiter de cette réexportation.

Mais comment cela fait que votre entrée dans le secteur fasse autant de malheureux ?

Est-ce que notre entrée dans ce secteur fait des malheureux ? Si les gens ne savent plus gérer leurs entreprises, ce n’est pas notre faute. Chacun essaie de faire ce qu’il doit faire pour que son entreprise prospère.

Qu’est-ce que vous avez relevé comme faiblesse de vos pairs ?

Que Dieu m’en préserve, qu’à 55 ans, je ne sois plus en activité dans ce secteur. Je prie le Seigneur pour que je sois à la retraite d’ici 5 ou 6 ans. Il faut préparer la relève. Ce que j’ai fait il y a dix ans, je ne pourrai plus le faire aujourd’hui.

En préparant votre retraite à vous, vous enlisez les autres

Je ne dirai pas ça. Vous savez, ce qui se passe au niveau du secteur de l’huile aujourd’hui, on l’a eu il y a quinze ans dans le secteur de la volaille. Pourtant, ce sont mes parents qui ont initié ce business là dans ce pays. Nous avons pris tout le monde. Ils m’ont combattu aussi dans le secteur de la volaille. Mais après, ils se sont rendus compte qu’en fait, ce n’était pas un problème de tricherie. C’est un problème de leadership, c’est un problème de savoir-faire et les gens sont rentrés dans les rangs. Ils ont commencé par faire le travail et ils évoluent. Le secteur dans lequel je suis, rapporte trois ou quatre fois plus que le secteur de l’huile. Moi, je ne vois pas pourquoi on dit que je suis en train de détruire. Les gens ne comprennent pas que la clientèle se trouve au Nigeria. Ils veulent rester au marché Dantokpa et attendent les clients qui vont venir du Nigeria. Les gens qui sont plus intelligents sont allés se mettre à la frontière et vendent directement aux clients nigérians qui viennent. Ils ne savent pas se battre. Dans les affaires, il faut se battre, il faut continuer tout le temps de réfléchir et je sais que nous passons beaucoup de temps à anticiper, à réfléchir et c’est ce qui fait la différence. Donc, qu’ils s’en prennent à eux-mêmes. Mais aller jusqu’à dire nous avons fraudé, que ça fait un manque à gagner pour l’Etat, ils répondront de ça devant les juridictions de notre pays.

Monsieur Sébastien Ajavon, nous savons qu’en matière de vérité, il n’y a pas de suffrage universel. Là, ils sont tous contre vous seuls. Qu’est-ce que vous vous reprochez à vous vous-même dans ce dossier ?

Ah ! Ça, c’est une très bonne question. Ils ne sont pas tous contre moi parce qu’il y a beaucoup d’entreprises qui font plus de bruit et qui ne sont pas là. Eux-mêmes tous réunis, qu’est-ce qu’ils ont payé à l’Etat ? Ça veut dire que c’est des gens qui pour la plupart sont dans l’informel et qui ne paient pas. Est-ce que vous avez vu la société Cdpa ? La réexportation qu’on a mise en place, ce n’était même pas que nous ne payions rien. Nous payions 10%. Quand on achète une marchandise au Niger avant la prise de l’arrêté, le Bénin dédouanait au maximum 250 containers le mois. Aujourd’hui, il y a plus de 100 containers le mois qui sont dédouanés. Mais il y a plus de 1300 containers qui sont en réexportation et sur lesquelles l’Etat perçoit 10%. Faites le calcul, vous allez voir que du 1er janvier au 30 avril 2009, les recettes de cette année sont largement au dessus de ce qui a été fait l’année dernière.

Voulez-vous dire que cette activité renfloue les caisses de l’Etat ?

Quand on nous parle de manque à gagner, c’est qu’on a déjà fait cette recette une fois. Ils n’ont jamais fait cette recette. Qu’on nous le prouve. J’ai tous les éléments avec moi.

Est-ce que vous ne pensez pas que c’est parce vous renflouer trop les caisses de l’Etat que les gens vous incriminent ?

Si les gens veulent rester dans le processus de l’informel, chaque entreprise doit donner un dynamisme à ce qu’elle fait. Moi, je ne veux pas savoir ce que font les autres. Je veux parler de mon entreprise. Je peux vous donner des exemples. On parle de manque à gagner. L’Etat n’a jamais les recettes qui ont été faites alors que nous faisons de la réexportation. Comment ça se passait ? Les marchandises arrivaient ici et sur les 1400 containers qui arrivaient par mois à l’époque, il n’y avait que 245 containers qui étaient dédouanés, qui payaient la mise à la consommation, les droits de douanes et le rester allait au Niger et rentrait directement au Nigeria et ça faisait 0,85%. Ils m’ont consulté pour savoir comment faire pour améliorer les recettes. Je leur ai dit. Est-ce que vous voulez vraiment améliorer les recettes ? Ils m’ont dit oui. Je dis, vous avez un port ; le Niger n’a pas de port. Mais, le Niger fait plus de trafic par votre port que vous-même, alors que les frontières nigérianes, vous en avez sur plusieurs kilomètres. Le Cnp était à la réunion, c’est le Ministre Koupaki qui avait présidé, des Directeurs généraux des impôts, du trésor et de douanes, la Directrice de cabinet du Ministre des finances et de l’économie et la Ccib qui était représentée. Il y avait le Cipb même qui était là. On a fait des propositions. La proposition qui était partie du patronat n’était même pas de faire de la réexportation parce que je connais ce système pour l’avoir vécu au niveau de la volaille. Je dis, moi je préfère que vous diminuiez des valeurs en douane au niveau de l’huile. Comme ça, tout le monde paie la même chose, tout le monde paie des droits de dédouanement. Ils ont dit non qu’il faille aller à la réexportation. Il y a eu des discussions et c’est la proposition qui a été faite par la Ccib et les autres. Nous, notre proposition, c’était de diminuer la valeur douanière pour qu’on ne nous dise pas qu’on a triché. Mais ils nous ont convaincu, ils ont dit qu’il faut aller à la réexportation. Quand nous étions à la réunion, ils avaient déjà sorti l’arrêté et je ne savais pas et cet arrêté oblige les opérateurs du secteur à faire de la réexportation à seulement 17%. Je dis, vous avez sorti un arrêté, vous ne nous avez même pas consultés. Donc, c’est dans la salle que nous avions été informés que la réexportation avait cours déjà et d’autres en profitaient. On était toujours en train de payer les droits de douane. On était à une quarantaine de containers par mois.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, on est à 1200 containers par mois et ce sont des contrats que nous avons signés avec le plus gros producteur mondial et nous devons respecter notre contrat.

Monsieur Ajavon, vous êtes rentré dans le secteur il n’y a pas longtemps. Vous avez commencé par faire du volume. Ne voyez-vous pas que du coup, cela peut créer des frustrations d’autant plus que ce volume que vous faites engendre des privilèges dont vous bénéficiez ?

En fait, il s’agit de deux aspects différents. Les privilèges que nous avons, ce sont les privilèges de facilitation par rapport à nos enlèvements. Quand vous faites 400 à 500 containers par mois et si vous n’avez pas ces privilèges de facilitation ; c’est-à-dire que vous avez la possibilité d’envoyer une déclaration par procédure simplifiée ; vous détaillez tout ce que vous avez comme marchandises, on a une caution de 500 millions Fcfa, on ne pourra même pas faire 200 containers le mois. C’est pour ça que nous avons fait un protocole d’accord avec la douane et un protocole organisé par l’Organisation mondiale de la douane et entériné par le conseil des ministres et nous ne sommes pas la seule entreprise à avoir ce protocole. Les informels ne peuvent pas aller dans ce protocole.

La caution de 500 millions de Fcfa que vous avez déposée à la douane. A quoi cela sert-elle véritablement ?

La caution est là parce que dans le protocole d’accord, on a parlé d’une caution à mettre en place pour qu’en cas de dysfonctionnement, la douane puisse prendre ces sous là pour se payer. Donc, c’est de l’argent qui existe à la disposition de la douane pour qu’en cas de dérapage, ça puisse servir. Mais cet argent qui est là ne sert pas pour le dédouanement. En fait, dès que nous exportons, nous n’avons pas les bateaux pour ramener les produits. Nous passons par les compagnies maritimes pour exporter nos marchandises. Dès que ça arrive au Bénin, ce sont ces consignataires qui envoient le manifeste et tous les manifestes se retrouvent au niveau de la douane parce que sans manifeste, vous ne pouvez faire aucune opération. Comme parfois les consignataires traînent à envoyer les manifestes. Ensuite, nous faisons une déclaration simplifiée. Mais attention ! C’est réglementaire, c’est dans le code général des douanes. Tout ce que nous faisons, c’est réglementaire. Il n’y a rien qui soit fait au hasard et c’est la Direction générale des douanes de concert avec le ministère de tutelle qui ont élaboré cela et nous avons signé.

Et c’est pour la rapidité dans les enlèvements ?

C’est juste pour la rapidité. Il n’y a même pas un centime que nous payons de moins que les autres. Je vous dis même l’informel, même le Nigérian qui arrive, paie la même chose que nous.

Est-ce que ce n’est pas également pour installer une relation de confiance entre la douane et votre société que vous aviez entrepris ces démarches ?

Je vais aller plus loin. Vous savez, l’opérateur que vous avez ici n’est pas au Bénin. Je pense que nous avons pris du retard. Et quand on parle de la non compétitivité de notre port, c’est de la lourdeur administrative dans le port qu’il s’agit. Depuis, j’ai demandé de mettre le guichet unique en place, ce n’est pas fait. J’ai demandé de mettre le scanner, ce n’est pas fait. Moi, j’ai tout donné pour que tout soit transparent dans ce pays. J’ai discuté avec la douane. J’ai dit, aller au Ghana et aller voir. C’est d’actualité. Moi, je peux leur mettre ça en place en un mois. On paie directement à la banque. On ne paie plus au cordon douanier. Ça fait trois ans et demi que j’ai proposé cela, mais ça n’a jamais été fait.

Comment se fait-il que ce contrat a été remis en cause ?

Quand on parle de contrat, on parle de deux parties ou peut-être trois parties. Mais pour ce qui concerne ce contrat, il s’agit d’un contrat signé entre deux parties : la douane et ma structure. Alors, je suis là un jour et j’apprends par message porté qu’on sursoit un contrat alors que pour faire le contrat, il a fallu des réunions sur réunions. On ne nous appelle même pas. On prend la décision de surseoir au contrat. Naturellement, ça amène des problèmes puisque le contrat a été rompu unilatéralement. On ne peut pas faire des choses comme ça. On ne peut pas signer un contrat et le remettre en cause sans que la deuxième partie ne soit appelée.

Là, il y a deux contrats qui ont été remis en cause. Il y a votre contrat avec la douane et celui de la réexportation.

C’est pour ça que je disais que ce sont deux contrats différents. Primo, il y a le contrat de facilitation dont j’ai parlé tantôt qui a été remis en cause. Secondo, il y a l’autorisation de réexportation que le gouvernement lui-même nous a donnée. Ce n’est pas une autorisation de réexportation annuelle. C’est trimestriel. On dit que c’est pour avoir de l’argent. J’ai dit, est-ce que vous avez fait les études ?

Mais vous devriez bénéficier quand même d’un moratoire.

Exactement. C’est ce que j’ai demandé. Mais j’ai eu une fin de non-recevoir. Vous savez, j’ai importé 1350 containers qui étaient en route et qui doivent arriver entre la date d’arrêt de l’autorisation de réexportation et la dernière date d’arrivée, il y a six semaines. Il y a d’autres qui sont en train d’arriver. J’ai pu renvoyer d’autres sur le Togo comprenant mieux que nous. Je vous dis que la seule semaine dernière, j’ai passé plus de 300 containers d’huile végétale sur le Togo qui n’a pas de frontière avec le Nigeria.

Vous avez dit qu’on a opposé une fin de non-recevoir à votre requête. Est-ce que vous avez cherché à rencontrer l’autorité suprême pour en discuter ?

J’ai fait les démarches que je devrais faire. Ce n’est pas bouclé. Je pense que j’ai donné les éléments et ils sont en train de regarder ce qui peut se faire. Mais étant un homme d’affaires, j’ai pris des engagements. J’ai été obligé d’aller voir le producteur pour lui présenter les problèmes que j’ai. Ça doit nous coûter de l’argent. Vous savez, c’est un processus qui est très long. Il faut fabriquer les jerricanes, c’est plus de 600 personnes qui travaillent dans cette industrie et cette industrie ne travaille que pour nous. A partir de ce moment, vous créez un gros problème en prenant des décisions de ce genre. Je suis allé, j’ai discuté, mais ils vont forcément me faire payer des dommages et intérêts.

Des dommages pour votre société…

Oui ! Puisque je ne respecte plus le volume. Il y a une clause de notre accord qui n’est plus respecté. A partir de ce moment, je dois payer des dommages et intérêts. Mais je dis, il faut que ça soit quelqu’un qui paie. Je veux que l’opinion publique comprenne que s’il y a dommage et qu’on demande après de payer Adjavon, ce n’est pas Adjavon qui prend. Tout ce qui est généré par ce blocage, ça coûte cher.

Toute à l’heure, je demandais si vous êtes allé voir l’autorité suprême parce qu’on croyait qu’entre vous deux, c’était la lune de miel.

Je suis un chef d’entreprise et en plus, je suis le président du patronat. Aucun chef d’entreprise ne peut être en disgrâce avec un Chef d’Etat en exercice. Le contraire veut dire qu’on ne nous a pas appris notre métier. Moi, ce que je sais, si le Chef de l’Etat a besoin de moi pour discuter de quoi que ce soit, je me rends disponible sauf si je ne suis pas là. Et jusqu’à présent, on n’est pas en divorce. On s’entend toujours bien.

Au moins la lune de miel n’aura duré que le temps d’un feu de paille

Non ! Je ne pense que c’est ça. On n’ira pas jusque là. On aura juste qu’à éclairer la lanterne de tout un chacun. J’apporte des éléments, le Chef de l’Etat sort les éléments qui sont en sa possession et nous trouverons une solution.

Vous pensez donc qu’il y a une porte de sortie

C’est sûr. Dans ce même dossier, on demande au Niger de dédouaner ces marchandises avant que ça n’aille au Nigeria. Ce que je pense, c’est qu’il faudrait que quand ça va être réglé, que le Chef de l’Etat sévisse.

Pensez-vous qu’il a été induit en erreur ?

Je le pense et je continue de dire que c’est très dangereux. Si c’est des conseillers qui ont fait ça, il faut qu’il frappe. Sinon, ils vont continuer de l’induire en erreur.

Que se passera t-il alors si le gouvernement maintenait sa position ?

Mais les juridictions sont là. Nous, nous n’attendons même pas

Qui voulez-vous attaquer enfin ?

Il y a des dames qui ont eu à faire des diffamations sur nous. Vous savez que la diffamation est punie chez nous. Donc, il y a des juridictions qui vont s’en saisir. Elles sont là pour gérer ces litiges là parce que nous sommes dans un pays démocratique. Nous sommes dans un pays où on doit se respecter mutuellement.

D’aucuns parlent de manque d’organisation dans la filière. Même le président de la Ccib en a parlé en présence de ces dames dont vous parlez

Ça me fait marrer. Qu’est ce qu’il y a de sérieux dans ça ? Est-ce qu’il a jamais fait un business comme ça pour qu’il puisse me dire l’organisation qu’il y a à faire ?

Mais c’est le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin

Moi je suis président du patronat. Le président du patronat, c’est le représentant du secteur privé au Bénin. Mais lui, il est sous tutelle. Donc, il peut arriver à ce poste sans jamais avoir entrepris quelque chose. Il ne sait pas ce qu’il dit.

Lorsque vous parlez d’actions en justice, c’est beaucoup plus en direction des personnes qui ont parlé à la conférence de presse de la Ccib

Pas du tout. Y compris le gouvernement si le gouvernement continuait de persévérer.

Ce sont des mises en garde que vous lancez comme ça alors que vous recherchez une porte de sortie.

Il y a une porte de sortie. Mais comprenez que je suis un homme d’affaire. Je suis en face des pénalités dues à une rupture de contrat vis-à-vis de l’entreprise qui me fournit de la marchandise. Ce n’est pas moi qui vais payer les erreurs du gouvernement. Il faut bien que le gouvernement soit responsable de ses actes et je ferai tout ce qu’il faut pour éclairer la lanterne du Chef de l’Etat. J’ai une entrée avec lui. Nous discutons beaucoup. Peut-être que je ne suis pas encore entendu et que je n’arrive pas à convaincre. Mais les juridictions de notre pays sont là. J’ai déjà eu à gagner des choses. Ils m’ont payé après.

Publié dans ECONOMIE

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