Révision de la Constitution du Bénin : Voici les propos du Chef de l’Etat qui donnent raison aux septiques
« C’est pour affermir la base de notre démocratie et pour consolider l’État de droit que j’ai procédé à la mise en place de la commission ad hoc chargée de la relecture de notre Loi fondamentale. Le rapport de cette commission fait actuellement l’objet d’un examen approfondi par le Gouvernement. Le rapport sera soumis à d’autres instances, car c’est tous ensemble que nous relirons la constitution de notre cher pays, le Bénin. Je prends l’engagement, une fois les travaux définitivement terminés de soumettre au référendum l’avant-projet de la Constitution d’ici le premier semestre 2009 ». Dixit Boni Yayi lors de son message à la Nation à l’occasion de la célébration de la 48ème fête de l'Indépendance à Lokossa.
Aujourd’hui, en mars 2012, l’Assemblée nationale s’apprête à examiner le projet de loi portant révision de la Constitution alors que la grande majorité de ceux qui pourront y apporter des appréciations, des observations, des amendements n’ont pas vu l’avant projet de loi encore moins le projet de loi. S’il est vrai qu’aujourd’hui les conditions techniques et organisationnelles d’un référendum sont objectivement difficiles à réunir, il est tout aussi vrai que des dispositions peuvent être prises pour des audiences foraines regroupant toutes les couches sociales autour du nouveau texte proposé. L’on se rappelle que la Cour en disant non aux députés de la 4ème législature qui avait modifié la Constitution en faisant passer leur mandat de quatre à cinq ans, avait évoqué le manque de consensus autour de la question car pour les sept (07) sages de l’époque, le consensus national issu de la Conférence nationale avait force de loi. Avis donc aux partisans actuels de la révision à tout casser.
Francis Z. OKOYA